40 ‖ DECEMBRE 2024
La précarité des conditions d’hygiène et d’assainissement dans les écoles secondaires de Route Filingué-Wadata à Niamey, Niger
Résumé
Cet article traite de la problématique de l’hygiène et de l’assainissement dans les écoles de la capitale Nigérienne Niamey à travers l’exemple des écoles secondaires du quartier Route-Flingué-Wadata à partir des données quantitatives et qualitatives de terrain. Après avoir analysé la précarité des conditions d’hygiène et d’assainissement, cet article évalue les conséquences liées à l’absence d’une meilleure gestion d’hygiène et d’assainissement sur les performances académiques des élèves. En effet, l’insuffisance des infrastructures d’hygiène et de leur mauvaise gestion et l’insalubrité de l’environnement scolaire transforment les écoles en de territoires de risques sanitaires majeurs en exposant les élèves à des maladies hygiéniques. Sur les 72 latrines recensées dans les 8 écoles secondaires du quartier, seulement 22 sont fonctionnelles pour un effectif de 6 833 élèves, soit une latrine pour 311 élèves. Un ratio 6 fois supérieur à la normale qui est de 50 élèves par latrine pour les garçons et 25 élèves par latrine pour les filles. S’agissant des points d’eau, on recense 18 robinets d’eau pour un total de 6 833 élèves. Les matériels de collecte d’ordures manquent littéralement dans certains établissements scolaires. Cette situation impacte gravement les performances scolaires des jeunes filles qui ratent plusieurs jours de cours pendant les périodes de menstruation et créé une inégalité de chance entre le genre.
Abstract
This article looks at the issue of hygiene and sanitation in schools in the Nigerien capital Niamey, using the example of schools in the Route-Flingué-Wadata district, based on quantitative and qualitative field data. After analysing the precariousness of hygiene and sanitation conditions, this article assesses the consequences of the absence of better hygiene and sanitation management on pupils' academic performance. The inadequacy of hygiene infrastructures and their poor management, combined with an unhealthy school environment, are turning schools into major health risk areas, exposing pupils to hygiene-related illnesses. Of the 72 latrines in the 8 secondary schools in the district, only 22 are operational for a total of 6,833 pupils, i.e. one latrine for every 311 pupils. This is 6 times higher than the normal ratio of 50 pupils per latrine and 18 water taps for 6,833 pupils. Refuse collection equipment is literally in short supply in some schools. This situation has a serious impact on the academic performance of young girls, who miss several days of classes during periods of menstruation, and creates an inequality of opportunity between the sexes.
Table des matières
Texte intégral
pp.53-76
01/12/2024
Introduction
1De nos jours, la plupart des établissements scolaires dans le monde ne disposent pas suffisamment d’infrastructures d’hygiène et d’assainissement améliorées. Ainsi, dans les régions de l’Afrique subsaharienne et de l’Océanie par exemple, moins de la moitié des établissements scolaires disposent de services de base d’assainissement, contre deux écoles sur trois en Asie centrale et en Asie du Sud, trois écoles sur quatre en Amérique latine et dans les Caraïbes, et quatre écoles sur cinq en Afrique du Nord et en Asie occidentale (JMP, 2020, p.8). La même situation se présente aussi dans les pays sahéliens où la majorité des écoles ne disposent pas suffisamment d’équipements sanitaires adéquats.
2Au Tchad par exemple, plus de 81% des écoles primaires n’ont pas de toilettes adéquates, 82% des enfants pratiquent la Défécation à l’Air Libre (DAL), ce qui exposerait près de 1,9 millions d’enfants tchadiens dont 870000 filles aux risques des maladies qui conduisent souvent à des décès (Stratégie Nationale de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène en Milieu Scolaire 2018-2030, p.2). Au Mali, l’étude de MELASSAO LALAINA Andriana 2017, en s’appuyant sur les résultats statistiques du Ministère de l’Education de 2011, a abordé aussi cette faiblesse du taux de couverture en ouvrages d’hygiène et d’assainissement dans les écoles. A cet effet, il affirme que 44,5% des écoles sont seulement équipées d’un point d’eau et 58% de ces écoles disposent des latrines. Mais ces équipements sont souvent inadéquats et en très mauvais état de fonctionnement (Andriana, 2017, p.8).
3Au Burkina, en 2019, 52,6% des écoles disposent d’un service de base d’accès à l’eau de boisson, 70,4% des écoles disposent d’un service d’assainissement et seulement 24% pour les services d’hygiène (UNICEF, 2022, p.6). En ce qui concerne le Niger, la plupart des écoles ne disposent pas suffisamment d’installations d’eau et d’équipements d’hygiène et d’assainissement. Même là où elles existent, ces installations sont souvent inadéquates. On constate un manque total d’hygiène dû à l’absence d’entretien surtout au niveau des latrines. Aussi, les latrines ne sont pas réparties selon le genre ou même si c’est le cas, cela est peu respecté. En 2013, le taux de couverture nationale des écoles à latrines était très bas au Niger, il était 26% dans les établissements préscolaires, 16% pour les écoles primaires et 37% dans les collèges publics (Ministère de l’Éducation Nationale, 2013). En plus du déficit des latrines, les points d’eau, les dispositifs de lavage des mains et les matériels de collecte des déchets font également défaut dans ces écoles. Or, l’insuffisance des infrastructures d’hygiène et d’assainissement dans une école peut entrainer des conséquences négatives sur la santé et la scolarité des élèves surtout les jeunes filles. En 2009, plus de 272 millions de journées scolaires sont perdues dans le monde rien qu’à cause de la diarrhée dont la cause est imputable à un environnement insalubre (OMS, 2009 cité par Hassoumi, 2019 p.16).
4En 2013, l’étude commune réalisée par l’UNICEF dans le cadre de la promotion de l’hygiène menstruelle dans les écoles du Niger et du Burkina, a révélé également que 35% des jeunes filles scolaires nigériennes manquaient l’école à cause du manque d’équipements sanitaires adéquats ou des maladies (UNICEF, 2013, p.25). En outre, l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène dans les écoles améliore la santé, augmente le taux de scolarité des enfants, favorise l’égalité des sexes dans le domaine de l’éducation et influence de manière positive les communautés (UNICEF, 2016, p.5). À cet effet, pour continuer à préserver la santé des élèves dans les écoles, il est très nécessaire que les pouvoirs publics apportent des nouvelles politiques et stratégies qui vont tenir compte de la dotation des écoles en infrastructures d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement suffisantes et adéquates à tous les niveaux. Pour se faire, l’Etat du Niger, afin d’atteindre les Objectifs du Développement Durable (ODD) notamment la cible 6.21, s’est doté d’un certain nombre des programmes et stratégies en matière d’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement tels que, la SOPHAB2, le PEAMU3, le PNAEPA4. Des plans sont mis en œuvre pour doter les écoles en infrastructures et équipements d’accès à l’eau et à l’assainissement. Malgré ces efforts fournis par le Niger avec l’appui de ses partenaires en milieu scolaire, force est de constater que les besoins à couvrir restent énormes. Les écoles secondaires du quartier Route Filingué-Wadata de la ville de Niamey, objet de cet article sont illustratives de ces problèmes de disponibilité et de fonctionnement des installations d’hygiène et d’assainissement que connaissent les écoles au Niger. Ainsi, partant de cette problématique de l’insuffisance ou du manque d’infrastructures d’hygiène et d’assainissement dans les écoles secondaires du quartier RFW de Niamey, nous allons poser la question de recherche suivante : quel est le niveau de précarité des écoles en termes d’infrastructures d’hygiène et d’assainissement ? Pour répondre à cette question nous allons émettre l’hypothèse suivante : les infrastructures d’hygiène et d’assainissement disponibles dans les écoles secondaires RFW Niamey sont insuffisantes et inadéquates pour les besoins des élevés. Cette situation favorise l’installation des mauvaises conditions hygiéniques dans ces milieux avec des conséquences négatives sur la santé et la scolarité des élèves. Tout au long de cet article nous allons exposer les conditions d’hygiène extrêmement précaires liées à l’insuffisance ou au manque d’infrastructures d’hygiène et d’assainissement dans les écoles secondaires Route Filingué-Wadata de Niamey et leurs conséquences négatives sur la santé et la scolarité des élèves.
Zoom sur le quartier Route Filingué-Wadata et ses écoles secondaires
5Route Filingué-Wadata (RFW) est un quartier péricentral de la ville de Niamey. Il est situé à l’extrémité Nord-Ouest d’l’arrondissement communal Niamey IV (figure 1). Il est limité au Nord par les quartiers Madina et Banifandou, au Sud par la Ceinture Verte et à l’Ouest par le quartier Poudrière. En termes d’écoles, RFW dispose de 8 écoles secondaires dont 3 Complexes d’Enseignement Secondaire (CES), 4 Complexes Scolaires Privées (CSP) et 1 Collège d’Enseignement Général avec un effectif total de 6 833 élèves dont 3555 filles. Il s’agit du : CSP Mayaki Béro, du CSP Fameye, du CSP le Bonheur, du CSP Imam Malik, du CES Abdelkader Sounna, du CES Wadata, CES Route Filingué et le collège Miscath (figure2)
6Figure 1 : localisation du quartier RFW
7Figure 2 : localisation des écoles secondaires RFW
Approche théorique et méthodologique
8Tout enfant a droit à l’eau et à l’assainissement, ainsi qu’à la santé. Ce droit doit être réalisé dans les écoles, où les enfants passent une grande partie de leur journée. Des conditions adéquates d’accès à l’eau et à l’assainissement dans un environnement d’apprentissage sain améliorent considérablement les chances d’un enfant de bien se développer et s’épanouir. La promotion de bonnes pratiques d’hygiène à l’école peut entraîner des changements de comportement qui durent toute une vie (GIZ/UNICEF, 2013, p.5). Pour aboutir à cette amélioration dans les écoles secondaires du quartiers Route Filingué-Wadata nous nous sommes inspirés de la démarche du programme WASH (Eau, Assainissement et l’Hygiène) dans les écoles qui devient plutard l’approche 3 étoiles. En effet, cette approche 3 étoiles a été développée par l’UNICEF en réponse à des analyses récentes sur les goulots d’étranglement dans les programmes d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans les écoles du monde entier. Elle consiste à encourager les écoles à prendre des mesures simples pour assurer que tous les jours à l’école, l’ensemble des élèves se lave les mains au savon, ait accès à l’eau potable et dispose de toilettes propres, séparées entre filles et garçons et adaptées aux enfants. L’approche 3 Etoiles nous permet d’évaluer les écoles en fonction de leurs niveaux d’équipements en infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement à trois niveaux :
-
Les écoles à 1 étoile : les écoles sont à 1 étoile si elles disposent à l’intérieure des toilettes propres et en bon état de fonctionnement, des dispositifs de lavage des mains et des points d’eaux adéquats ;
-
Les écoles à 2 étoiles : les écoles sont à 2 étoiles si elles respectent d’abord les critères du premier niveau + le traitement de l’eau et la pratique quotidienne de lavage des mains + la gestion de l’hygiène menstruelle ;
-
Les écoles à 3 étoiles : les écoles à 3 toiles sont des écoles qui ont atteint le niveau 2 étoiles + les respects des normes standards. Pour le niveau secondaire ces normes sont à 25 élèves /latrine pour les filles et 50 élèves /latrine pour les garçons. Les latrines doivent être séparées entre enseignants enseignantes (UNICEF/OMS, 2010 p.38).
Les entretiens semi directifs et l’enquête par questionnaire
9Les données (qualitatives et quantitatives) utilisées dans le cadre de cet article ont été collectées pendant et après la réalisation de notre mémoire de master géographie soutenu en 2019. En effet, des entretiens individuels ont été organisés avec 16 enseignants en raison de 2 par école, 8 parents d’élèves soit 1 par école, un conseiller pédagogique en Science de la Vie et de la Terre (SVT) et le coordonnateur de l’assainissement de l’UNICEF pour avoir les politiques et stratégies en faveur de l’HAMS. Au total 42 personnes ressources sont interviewées. Ce qui a permis de collecter une masse importante de données qualitatives pour renseigner les conditions de précarité hygiénique et d’assainissement dans les écoles ciblées et d’analyser les réponses alternatives que développent les jeunes filles scolaires face à cette situation. En ce qui concerne l’enquête quantitative, un questionnaire a été adressé aux élèves pour s’enquérir du mode d’utilisation des latrines de l’école, leur mode d’approvisionnement en eau potable et de la gestion de l’hygiène menstruelle pour les filles. Comme le nombre des élèves est assez élevé dans les différents établissements secondaires du quartier (6833 élèves), un échantillon de 225 élèves pour les 8 écoles (35 élèves pour le complexe d’enseignement secondaire (CES) et 20 élèves pour les collèges d’enseignement générale CEG) a été retenu pour l’enquête. Nous avons jugé utile de questionner 5 élèves par classe de la sixième à la terminale. Parmi les 5 élèves, 3 filles et 2 garçons ont été interrogés puisqu’en matière d’Hygiène nous avons estimé que les filles paraissent beaucoup plus sensibles que les garçons. Le logiciel Sphinx Plus est utilisé pour l’élaboration du questionnaire, la collecte et le traitement des données d’enquête. Microsoft Excel est utilisé pour la réalisation des graphiques, un appareil photo numérique et un GPS pour la prise des photos d’illustration et la géolocalisation des différentes écoles secondaires de la zone d’étude. Les logiciels ArcGis, Phil carto et Adobe Illustrator pour la réalisation des principales cartes. Il s’agit des cartes de localisation des écoles témoins de l’étude, des infrastructures d’hygiène opérationnelles et non opérationnelles.
Résultats et discussion
Situation générale des infrastructures de l’hygiène et de l’assainissement dans les écoles secondaires RFW
10Tout comme les écoles des quartiers péricentraux des autres capitales des pays de l’Afrique de l’Ouest, les établissements d’enseignement secondaires du quartier RFW, Niamey sont aussi marqués par un faible taux d’accès aux infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement adéquat pour les élèves (Hassoumi, 2019, p.44). La figure 3 nous apporte des informations sur les infrastructures d’hygiène et d’assainissement disponibles dans les écoles secondaires du quartier RFW en 2019. Sur cette figure, les camemberts des couleurs différentes représentent la proportion de chaque infrastructure d’hygiène et d’assainissement dans ces écoles. C’est ainsi que :
-
La partie du camembert en rouge représente le nombre des latrines fonctionnelles disponibles dans ces écoles ;
-
La partie en bleue représente le nombre des robinets fonctionnels ;
-
Les matériels de collecte d’ordures (poubelles) sont représentés en vert ;
-
Et les dispositifs de lavages de mains (kits de lavage de main) sont représentés en jaune.
11Ces camemberts mettent ainsi en relief l’existence de disparités entre les écoles secondaires RTW en matière d’accès aux infrastructures d’hygiène et d’assainissement. En effet, certaines de ces écoles en occurrence le CES Abdoulkader sounna ex CEG 8 ne dispose ni de latrines ni de dispositifs de lavage encore moins des poubelles pour assurer la collecte des ordures issues de l’établissement. À l’intérieur de cette école, les usagers ne disposent que des robinets qui sont souvent insuffisants ou parfois en mauvais état de fonctionnement. Dans ces conditions les élèves peinent à appliquer correctement les règles d’hygiène et d’assainissement. Cette situation peut conduire à la naissance de la précarité des conditions d’hygiène et d’assainissement dans ces écoles. Aussi, à l’absence des sanitaires adéquats dans une école, certains élèves en particulier les filles, quittent leurs écoles à la recherche d’endroits propices pour leurs besoins et par conséquent, elles manquent des heures ou des journées d’écoles.
12Figure 3 : Équipements sanitaires disponibles dans les établissements d’enseignement secondaires de RFW
Situation au niveau de chaque type d’infrastructure d’hygiène et d’assainissement disponible dans les écoles secondaires RFW
13Partant de la situation globale des écoles du quartier RFW en termes de couverture en infrastructures d’hygiène et d’assainissement, nous allons dresser un bilan sur la situation au niveau de chaque type d’infrastructures d’hygiène et d’assainissement disponibles dans ces écoles. Les résultats obtenus seront ensuite comparés aux résultats des autres recherches effectuées dans le domaine.
Situation au niveau des latrines
14Lorsqu’il s’agit de réfléchir à des solutions pour faire en sorte que plus d’enfants partent à l’école, peu des gens pensent aux latrines, pourtant la disponibilité des latrines en nombre suffisants, en bon état et séparées entre le genre dans une école peut encourager les élèves notamment les jeunes les filles à se maintenir à l’école. Mais aujourd’hui, le manque des latrines adéquates dans les écoles surtout celles des pays en développement menace l’éducation des millions d’enfants qui risquent d’abandonner à cause des maladies ou des mauvaises conditions hygiéniques qui y règnent. Le tableau1, expose l’insuffisance des latrines dans établissements secondaires RFW. Dans 8 établissements secondaires que compte le quartier 72 latrines ont été recensées au total mais 22 seulement sont fonctionnelles (latrine en bon état, fréquentée par les élèves en cas de besoin) (Hassoumi, 2019, p.36). Outre l’insuffisance ou le manque des latrines dans ces écoles, les ratios standards fixés par l’OMS/Unicef, 2010 pour les pays pauvres comme le Niger ne sont pas respectés. En effet, dans les conditions normales, une école doit accéder à des latrines suffisantes, propres, en bon état, séparées pour le genre selon la configuration suivante :
-
50 garçons/latrine+ des urinoirs et 25 filles/latrine et des latrines ;
-
Des latrines séparées entre enseignants et enseignantes.
15En réalité les écoles secondaires du quartier RFW ne répondent pas à ces normes, mieux les écoles comme le CES Route Filingué et le CES Abdelkader Sounna ne disposent pas des latrines fonctionnelles (Fig4). En termes de ratio elles sont à 0 latrine fonctionnelle par élèves. Les latrines de ces écoles sont en mauvais état, non entretenues, sales, presque totalement effondrées, abandonnées par les élèves. Par contre le CES Wadata et le CSP Fameye disposent des latrines fonctionnelles mais elles ne respectent pas les normes. Ces résultats se rapprochent des ceux obtenus par ISSA MAMANE Manirou 2016 dans les écoles primaires de l’arrondissement communal Niamey V où toutes les écoles présentent des insuffisances en termes d’accès aux infrastructures sanitaires. Il ressort que 16% des écoles enquêtées ne disposent qu’une seule latrine, 62% de ces latrines ne sont pas séparées entre le genre. La situation semble particulièrement préoccupante dans le milieu périurbain où 75% des écoles enquêtées n’ont aucune latrine améliorée. Les latrines séparées sont les plus rares dans le milieu périurbain, par contre en urbain 89% des écoles ont au moins une latrine, mais elles sont améliorées et séparées dans seulement 25% d’entre elles. Par contre ZIRKIFIL SALOU Bachirou et al. 2018, présentent plutôt des résultats moyennement satisfaisants concernant la disponibilité des latrines et des urinoirs dans les écoles des communes de Zé et Lalo au Bénin. Il ressort de leur analyse que toutes les écoles primaires publiques de la commune de Zé disposent des latrines mais seulement 25% disposent d’espaces aménagés servant d’urinoirs. Et dans la commune Lalo, 77% des écoles disposent des latrines et 54% des urinoirs. Une école sans latrines comme nous l’avons souligné plus haut est un en environnement qui n’est pas sûr pour ses élèves. Il y’a donc urgence à agir dans ces écoles secondaires de Route Filingué-Wadata à travers la construction des latrines suffisantes et adéquates suivi de leur entretien permanent
16Figure 4 : Situation des latrines dans les écoles secondaires RFW
17Le tableau 1 montre le ratio école-latrine, le rapport entre l’effectif total des élèves et les toilettes fonctionnelles a donné un ratio de 310 élèves/latrine (ratio largement en-dessous des normes de l’OMS/UNICEF). Dans ces conditions, la plupart des élèves préfèrent déféquer derrière les salles de classes à l’intérieur de la cour de l’école (Hassoumi, 2019, p.34). Cette pratique augmente les risques de contamination néfaste pour les élevés et les enseignants. Par contre si les 72 latrines recensées étaient toutes opérationnelles on aurait dû avoir un ratio proche de ces normes 94 élèves/latrine au lieu de 310 au départ. Cela témoigne aussi le manque d’entretien et de suivi au niveau des latrines dans ces écoles. Le mauvais comportement des élèves vis-à-vis des infrastructures d’hygiène disponibles favorise également l’insalubrité des écoles. ISSA MAMANE Manirou a obtenu en 2016 dans les écoles primaires de l’arrondissement communal Niamey V presque les mêmes résultats concernant les ratios/latrines fonctionnelles dans les écoles. Le ratio moyen obtenu est de 115 élèves/latrines, soit de 2 fois supérieur aux recommandations de l’UNICEF/OMS. En effet, 43% des écoles primaires de l’arrondissement communal Niamey V dépassent ce ratio moyen souhaité par UNICEF/OMS, 32% de ces écoles les dépassent du double et 21% les dépassent du triple (Manirou, 2016, p.6).
18Tableau 1 : Ratio élèves latrines dans chacune des écoles du quartier RFW
Ecoles |
Effectifs d’élèves par école |
Effectifs d’élèves filles par école |
Latrines existantes |
Latrines fonctionnelles |
Ratios élèves/latrines fonctionnelles |
Ratios élèves/latrines exista |
CSP Fameye |
766 |
296 |
6 |
2 |
346 |
127 |
CSP Mayaki |
283 |
139 |
6 |
4 |
77 |
47 |
CSP Miscath |
250 |
163 |
3 |
3 |
84 |
83 |
CSP Imam Malik |
553 |
110 |
6 |
6 |
92 |
92 |
CSP le Bonheur |
62 |
29 |
3 |
1 |
62 |
30 |
CES Wadata |
1973 |
970 |
18 |
6 |
328 |
109 |
CES Route Filingué |
1552 |
678 |
18 |
0 |
0 |
246 |
CES Abdelkader sounna |
1917 |
1070 |
16 |
0 |
0 |
119 |
Total |
6833 |
3355 |
2 |
22 |
310 |
94 |
Source : enquête (Hassoumi, 2019, p.35)
19Pendant la réalisation de l’enquête de cette étude (mémoire de master Hassoumi, 2019), une question a été adressée aux élèves pour avoir leurs avis concernant les latrines disponibles dans leurs écoles. Dans l’ensemble, ils estiment que les latrines sont sales, non entretenues et maquent d’intimité.
20Ainsi, 81% des élèves pensent que leurs latrines sont sales et mal exploitées par ses usagers (Photo 1). Ils affirment qu’il n’y a pas de manœuvre qui s’en charge du nettoyage des latrines. Elles dégagent souvent des odeurs nauséabondes qui découragent certains élèves surtout les filles à les fréquenter. Le manque d’entretien des latrines encourage aussi la défécation à l’air libre synonyme de propagation de l’insalubrité et des maladies. Ce résultat ressemble à celui présenté par PSEAU (2016, p.8) dans son rapport de la journée de l’hygiène en milieu scolaire organisée à Niamey. Actuellement, des nombreux ménages des pays d’Afrique subsaharienne ne disposent pas d’assainissement amélioré, notamment des latrines, ils sont contraints de vivre dans des milieux insalubres qui les exposent à des risques sanitaires assez élevés.
21L’une des principales causes de cette insalubrité réside dans la croissance démographique et spatiale importante qu’ont connue ces pays surtout les villes au cours des trente dernières années (Alain Duberson, 2003 cité par Hassoumi, 2019, p.35). À Niamey par exemple, 30% des ménages des quartiers précaires de la ville pratiquent la Défécation à l’Air Libre (DAL) (PSEau, 2016, p.12). Ensuite, 15% des élèves estiment que leurs latrines ne gardent pas d’intimité, les portes ne sont pas en bon état ou du moins les crochets des portes ne se ferment pas de l’intérieur parfois même on se retrouve avec des latrines sans portes (Photos 2 et 3). Au Bénin, dans les écoles primaires de la commune de Zé, 14% des latrines ne disposent pas d’un système de verrouillage tandis que 90% des écoles de Lalo n’en ont pas (Bachirou et al, 2018, p.64). Enfin 4% des élèves pensent que leurs latrines ne sont pas opérationnelles, en délabrement total. Ils leur arrivent souvent de se déplacer hors de la cour de l’école à la recherche des latrines ou de partir dans la ceinture verte pour se soulager. Très souvent aussi par manque des latrines, les enseignants s’approprient les quelques peu de latrines pour leur propre usage au détriment des élèves.
22Photos 1,2,3 : les types des latrines disponibles dans les écoles secondaires RFW
Situation au niveau des points d’eau et les dispositifs de lavage des mains
23Boire de l’eau est essentiel pour l’organisme, le litre et demi d’eau consommé en moyenne par jour permet de compenser la perte hydrique (transpiration, urine et respiration). Depuis le 28 juillet 2010, l’ONU a reconnu que l'accès à une eau potable de qualité et à des installations sanitaires est un droit de l'homme et demande l'aide technologique et financière des États membres. Tout comme les latrines, les points d’eau sont insuffisants et mal utilisés par les usagers. Dans le cadre de notre étude réalisée en 2019 sur les écoles secondaires de RFW, les enquêtes ont révélé que seule une école sur 8 en occurrence le CSP Mouscath n’était pas raccordée au réseau d’adduction d’eau potable de la ville. Cette école est approvisionnée en eau potable sous forme d’abonnement à un revendeur traditionnel d’eau couramment appelé Garoua en langue locale. Aussi, dans certains établissements, le branchement au réseau existe mais par manque d’entretien et de suivi, les robinets ne fonctionnent plus. Selon, les conditions normales fixées par l’OMS et l’UNICEF pour les écoles des pays en développement, chacune doit respecter au moins la norme de 202 élèves par robinet. Certaines écoles sont loin de respecter ce ratio. Elles sont souvent de 600 à plus de 900 élèves par robinet, un ratio qui dépasse largement la moyenne de l’OMS/UNICEF (202 élèves par robinet). Ainsi, 3 de ces écoles secondaires dont le CES Wadata, le CES Route Filingué et le CES Abdoulkader Sounna sont dans cette situation. Par contre, 2 de ces écoles secondaires en occurrence le CSP Imam Malik et le CSP Mayaki présentent un ratio satisfaisant (62 élèves par robinet). Ici, il faut bien préciser que l’accessibilité à un point d’eau varie en fonction des écoles et de leurs effectifs. On constate également que les écoles qui affichent des forts ratios sont toutes publiques aux grands effectifs. Les résultats obtenus par ISSA MAMANE Manirou (2016) sont presque similaires à ceux obtenus par HASSOUMI, Abdoulaye, 2019, p.40). Le ratio moyen est de 484 élèves par point d’eau fonctionnel (parmi les écoles dotées d’un point d’eau fonctionnel, 532 en milieu urbain et 240 en milieu périurbain), le ratio maximal est de 4 288 en milieu urbain et 737 en milieu périurbain. Ces résultats sont également similaires à ceux obtenus par MELASSAO LALAINA Andriana (2017, p.16), dans le milieu scolaire du Mali dont le ratio moyen minimal du pays est de 319 élèves par point d’eau fonctionnel et le maximal est 650 élèves par robinet dans la zone urbaine de la région de Kayes. Par contre, nos résultats sont totalement contraires à ceux obtenus par Sibiya et Gombo (2013, cité par Bachirou et al., 2018, p.63) en Afrique du sud où dans les écoles du district rural de Limpopo aucune école n’ayant accès à l’eau. Selon l’OMS (2017, cité par HASSOUMI, Abdoulaye 2019, p.40) plus de 2,1 milliards soit 30% de la population mondiale n’avait pas accès à l’eau potable.
24En ce qui concerne la pratique régulière des lavages des mains avec de l’eau et du savon avant le manger ou après le passage aux toilettes, cette dernière diminue efficacement la propagation des maladies transmises par les mains souillées. Dans les écoles secondaires du quartier RFW, la pratique du lavage des mains existent mais les infrastructures suffisantes adéquates pour sa réalisation font défaut. Dans la plupart des cas, les élèves utilisent des robinets, des bouilloires, des bidons d’eau rejetés ou des sachets d’eau pour se laver les mains mais sans savon. Cependant avec l’avènement de la maladie à Corona virus, la majorité des écoles de la ville de Niamey ont bénéficié des matériels de lavage des mains. Dans le cadre notre étude de HASSOUMI Abdoulaye (2019, p.47), 22% des élèves se lavent les mains avec de l’eau et du savon à l’école chaque jour après avoir passé aux toilettes ou après avoir touché les objets souillés. Tandis que 77% des élèves se lavent les mains avec de l’eau simple avant de manger ou après avoir passé aux toilettes sans utiliser du savon. Ceci peut être lié à la négligence ou bien aux habitudes déjà acquises à la maison. Environ 1% des élèves ne se lave point les mains ni avec de l’eau ni avec du savon. Il faut se dire que le lavage des mains à l’eau simple ne suffit pas, pour faire disparaitre les saletés et les microbes sur les mains il faut utiliser du savon.
25Ainsi, les résultats ci-dessus témoignent donc que dans le milieu scolaire de RFW, la notion du lavage des mains existe mais à un degré très faible pour faute des infrastructures suffisantes nécessaires pour sa pratique quotidienne dans ce milieu.
26En 2006, une étude réalisée par les chercheurs de l’École Normale Supérieure (ENS) de l’Université Abdou Moumouni a démontré que beaucoup des ménages nigériens négligent la pratique de lavage des mains. Dans ces ménages On observe des comportements contraires aux règles d’hygiènes et qui sont liées aux habitudes culturelles des populations. Nombreux sont les quartiers où par exemple les populations n’ont pas l’habitude de se laver régulièrement les mains. Lorsqu’il arrive à le faire, très souvent ils n’utilisent pas du savon (Maicanti, 2009, p.26). Pour l’étude d’ISSA MAMANE Manirou (2016, p.3) sur les écoles primaires de l’arrondissement communal Niamey V, près de 69% des écoles enquêtées ne disposent des dispositifs de lavage des mains. La situation est pire dans les écoles qui se retrouvent dans la zone périurbaine 95 % contre 59% en zone urbaine. Parmi les écoles où les dispositifs existent, 27% n’ont pas de savon, 18% ne sont manifestement pas utilisés du tout, et 18% sont insalubres ou carrément hors d’état de service. Au Tchad dans le document de Stratégie Nationale de l’Eau l’Assainissement et de l’Hygiène en Milieu Scolaire, (JMP, 2017, p.5) plus de 10 millions de personnes ne pratiquent pas le lavage des mains avec de l’eau et du savon soit 74% de la population. Au Bénin par contre selon ZIRKIFIL SALOU Bachirou et al., (2018, p.66) les écoles pratiquent beaucoup plus le lavage des mains à l’eau et au savon que dans les écoles du Niger et du Tchad, 57% des dispositifs de lavage des mains des écoles de Zé ont de l’eau contre 30% à Lalo. En ce qui concerne le savon qui est indispensable au lavage correct des mains, sa présence est de 52% dans la commune de Zé et 63% à Lalo.
Situation au niveau de matériels de collecte des déchets dans les écoles secondaires RFW
27La question des ordures est traitée avec légèreté dans les écoles en raison du manque des matériels suffisants pour sa gestion. À défaut de ces matériels, les déchets produits par les écoles constituent un calvaire pour les dirigeants scolaires.
28Cette situation se remarque facilement à travers la prolifération des déchets entassées dans la cour ou le débordement des quelques poubelles et conteneurs placées à l’intérieure de la cour des écoles. Il arrive également que des dépotoirs sauvages naissent à l’intérieur des écoles sans clôture ou aux alentours immédiats des écoles.
29En effet, la prolifération des déchets et de dépotoirs sauvages ne se remarque pas seulement au niveau des écoles, elle se remarque aussi un peu partout dans la ville des Niamey. Ainsi en 2010, BOUBACAR Saidou liait la dégradation du niveau de salubrité à Niamey par la mauvaise gouvernance de l’assainissement faite par les autorités municipales en charge de la question. Il suffit de se promener dans la ville pour comprendre qu'il y a un sérieux problème d’insalubrité publique. Les tas d'immondices font désormais partie du décor de la ville. En effet, les moyens mis en œuvre par les municipalités ne permettent plus d'évacuer convenablement les ordures ménagères qui s'entassent chaque jour un peu plus au niveau des conteneurs, des dépotoirs et le long des axes de circulation. En 1993, plus de 1050 dépotoirs sauvages ont été comptés par BONTIANTI Abdou dans la ville de Niamey, ce qui était inadmissible dans une capitale. Dix années après en 2003, l’équipe du Département de Géographie et Aménagement de l’Espace de l’Institut de Recherches en Sciences Humaines de l’Université Abdou Moumouni, en avait compté 1499 soit une augmentation de plus de 449 dépotoirs sauvages par rapport à 1992 (Saidou, 2010).
Cela veut dire que le niveau de salubrité de ville de Niamey a continué de se détériorer progressivement.
La précarité des infrastructures d’hygiène et d’assainissement et ses conséquences dans les écoles secondaires RFW
30Les écoles, en particulier celles situées en milieu rural, ne disposent ni d’eau potable, ni d’installations d’assainissement, ni de lavabos. Lorsque ces équipements existent, ils sont souvent insuffisants, tant du point de vue qualitatif que quantitatif. Par ailleurs, les établissements scolaires dans lesquels l’approvisionnement en eau, l’assainissement et les conditions d’hygiène laissent à désirer et où les contacts entre individus sont très fréquents constituent des environnements à haut risque pour les élèves comme pour le personnel et accentuent la grande vulnérabilité des enfants aux risques sanitaires liés à l’environnement (Manirou, 2016, p.3). Les problèmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène peuvent diminuer de multiples manières les facultés d’apprentissage des enfants. Ils peuvent notamment être à l’origine d’helminthiases (qui touchent des centaines de millions d’enfants d’âge scolaire), d’une exposition prolongée aux contaminants chimiques présents dans l’eau (plomb et arsenic, par exemple), de maladies diarrhéiques et d’infections paludéennes, qui obligent généralement les enfants à s’absenter de l’école. Les conditions environnementales médiocres qui règnent dans les salles de classe peuvent aussi rendre l’enseignement et l’apprentissage particulièrement difficiles (ibid.).
31En outre, les mauvaises conditions de l’hygiène dans les écoles ne se répercutent pas de la même manière sur les filles que sur les garçons, ce qui peut accentuer les inégalités en matière d’accès au savoir. À titre d’exemple, l’absence des lavabos et des toilettes adaptées privées et séparées pour les filles et les garçons peut persuader certains parents d’envoyer leurs filles à l’école. De même l’absence d’équipements adaptés à l’hygiène féminine peut contraindre les filles à rester chez elles pendant la menstruation et peut même les conduire à abandonner purement et simplement l’école à la puberté (UNICEF, 2012, p.3). En 2019 l’étude de HASSOUMI Abdoulaye, démontre que 69/119 des élevés filles des écoles secondaires RFW interrogées affirment qu’elles ne viennent pas à l’école quand elles sont en règle, elles préfèrent rester à la maison car à l’école les infrastructures sont inadéquates pour faciliter la gestion de l’hygiène intime. Cette situation ne permet pas au Niger d’atteindre les ODD Notamment l’objectif 6.2 qui cible d’ici 2030, l’accessibilité de tous, dans des conditions équitables à des services d’assainissement et de l’hygiène adéquats et de mettre fin à la défécation en plein air en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation de vulnérabilité (ibid.). Nombreuses sont les filles qui doivent aller à la maison pour se changer et laver les protections par conséquent, manquent des cours ou même plusieurs jours d’école : 35% des filles au Niger affirmaient qu’elles étaient absentes de l’école pendant leurs règles (Manirou, 2016, p.3).
Conclusion
32Au terme de cette contribution, on constate que les écoles secondaires du quartier RFW présentent des insuffisances en matière d’infrastructures d’hygiène et d’assainissement en l’occurrence les latrines, les points d’eau, les matériels de collectes des ordures. Le ratio élèves/latrines fonctionnelles dans l’ensemble est très faible, estimé à 310, loin des normes de l’OMS/UNICEF qui est de 50 élèves/latrine. En plus de cette insuffisance, les latrines ne sont pas reparties en genre limitant de fait leur exploitation par les filles. Face à ce déficit infrastructurel certains élèves sont obligés d’utiliser les latrines sales, en mauvais état, source de contamination de plusieurs maladies. S’agissant des points d’eau, ils sont largement en dessous des attentes puisqu’une bonne pratique d’hygiène et d’assainissement nécessite une accessibilité totale de l’eau en qualité et en quantité. On dénombre seulement 18 robinets dans l’ensemble des 8 écoles que compte le quartier. Les pratiques de lavage à la main existent mais les matériels pour la mise en application effective font défaut à des nombreux endroits. Ils ne se résument qu’à quelques bouilloires et des petits bidons d’eau. Dans des pareilles circonstances, les risques de contamination sont toujours fréquents. La collecte des ordures n’est pas garantie faute de matériels et des personnels suffisants. Partant de ces problèmes, une amélioration des bonnes d’hygiène et d’assainissement s’imposent à tous les niveaux pour faire face aux risques élevés de contracter des maladies hygiéniques et augmenter en même le taux de fréquentation des élèves dans ces écoles.
Bibliographie
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Notes
1 La cible 6.2. Appelle tous les pays à assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement adéquats.
2 SOPHAB : Stratégie Opérationnelle de Promotion de l’Hygiène et de l’Assainissement de Base.
3 PEAMU : Projet Eau et Assainissement en Milieu Urbain
4 PNAEPA : Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement.